Puisque le ridicule ne tue pas – Fabien Brunel

Sans doute qu’un simple message moins harceleur,

Cette innocente missive pour atteindre ton cœur,

Et n’y laisser peut-être qu’un éphémère sourire,

Une douce caresse et pour toi un plaisir.

Rien pour autant que je n’ai déjà dit,

Des mots simples, sincères, désuets aussi,

Mais qu’importe l’époque, le lieu, le temps,

Si ma frêle écriture porte mes sentiments.

Car si d’Hercule, clairement, mon inspiration vient,

Elle ne saurait pourtant atteindre Savinien,

Et pour porter aux nues et surmonter mon trac,

Il me faudrait, bien sûr, me dire de Bergerac.

Pourtant il est un lien qu’avec lui je partage,

Une fine accointance, peut-être un héritage,

Car si par ses vers, si beaux, il espérait Roxane,

Au delà de mes mots, m’inspire une autre femme.

Au moment de conclure pourtant encore je n’ose,

De peur de me livrer ou de rater ma prose,

Alors c’est en suspens que je laisse ces lignes,

Espérant qu’un beau jour elle m’en trouve enfin digne.

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