Premiers regards sous le chemin qui se dessine, destination inconnue aux protagonistes enivrés par l’émoi.
Premiers baisers, chemin sur lequel les confidences pudiques s’expriment librement.
Le ruisseau bordant ce chemin donne une impression de temps arrêté, le futur invisible, seul le présent accompagne ces moments suspendus.
Tels des arbustes aux feuilles caduques lors des saisons défavorables, les sentiments aborderont un changement comme les feuilles jaunies en sursis sur les branches de l’arbuste.
L’arbuste devenant une silhouette nue.
L’esprit de l’amoureux seul, fragilisé, encerclé par le silence de ses doutes et des souvenirs impitoyables du chemin parcouru.
Les mains orphelines des mains, identiques aux branches orphelines des feuilles volantes.
L’eau du ruisseau circule vers son parcours inexorablement, le futur devenant visible au bout du chemin.