Préludes existentiels – Marcel Charlebois

 

Qu’ils vous plaisent de lui déplaire toujours il gagnera.

Sur vous pèse l’usure de ses cadences arbitraires et ce glas

Qui vous étreint empêchant toutes fuites vers cet au-delà

Avec ses surdiplômés promulguant l’atome, de vie à trépas.

*

Nous vécûmes de nos rêves décadents en ces heures commuables!

 

Non, personne ne veut s’encanailler en usurpant l’espace-temps.

Comme s’il appartenait à quelqu’un avec tous ses êtres affolants.

Parcourant à l’aurore, des sentiers tributaires de leurs avènements

Tantôt méprisables, tantôt respectables dans ce treillis incohérant.

 

Nous eûmes de-ci, delà à nous rendre en des lieux si lamentables!

Que la raison elle-même s’indigne parfois de nos discours éraillés,

De nos sens éparpillés, dilués par attrition dans ses cuves délavées

Elle y trouve quand même son compte dans notre univers débraillé.

Et imbu de tous ces sarcasmes infantiles dans cet hospice épouvanté.

 

Nous fûmes les enfants d’un laps décalée de sa réalité embryonnaire!

 

En traversant ce maudit temps béni des dieux si tant déboussolé

Avec toutes ses langueurs saisonnières et ces frimas renuancés

Nous dévalons avec le vivant, suivi par toutes nos coordonnées

Sur cette pente omniprésente que d’aucun ne voudrait s’aliéner.

 

2019

Marcel Charlebois

Marcel Charlebois (108)

Avant de fignoler ma plume, j'ai d'abord dévorer les bouquins. Depuis, comme vous le constaterez, j'ai fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes, j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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1 Commentaire
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Gérard Lepoutre
7 décembre 2025 23 h 10 min

Bonjour Marcel,

Le Temps :
Faut-il le garder tel quel
Ou,
Faut-il le changer ?

Cordialement.
G.L.