Moi qui n’ai aucune inspiration
Je sors dehors dans un monde
Rempli de vies, de langues et de saisons
Je les traduis en vers, en faisant leur description
Moi qui ne suis qu’un lecteur
Je ne trouve toujours pas
Parmi tant de livres et de parfaites pages
Une nouvelle idée pour devenir un raconteur
Moi qui ne suis qu’un voyageur
Je découvre et collectionne les passeports
Dans les randonnées et les aéroports
Mais serais-je un jour plus qu’un visiteur ?
Moi qui ne fais que travailler
Sans jamais quitter ma ville
Avec des problèmes qui ne me laissent pas tranquille
Sans avoir le temps de rêver
Moi qui imagine beaucoup de choses
En cherchant n’importe où
Je ne peux créer sans copier
La réalité qui n’a maintenant plus trop d’originalité
Moi qui ne suis qu’un beau parleur
Allant au plus profond des choses
Rendant jolie une journée morose
Je ne puis changer le monde en ma faveur
Moi qui ne suis qu’un photographe
Et qui n’sais que remplir des pellicules
Je vois ma vie en séquence
Mais ne fait que mettre en pause la réalité dans le temps
Moi qui ne suis qu’un écrivain
Enfermant des mondes dans des livres
J’écris ceci sans inspiration
Mais vous le lisez pour une raison.
On lit tous “pour une raison”, c’est vrai.. Même inconsciemment.
C’est le titre du poème qui m’a incitée à le lire. En tout cas, il y a eu une inspiration. Merci Hassan.
Merci pour ce partage poétique : trêve de modestie ! “rendre jolie, une journée morose” ce n’est pas rien !