Parchemin des arbres- Arnaud Mattei

Sur la branche posée, un gentil rossignol                           

Un petit capricant des contrées féériques,                          

Revenu du pays des songes séraphiques,                         

Sacralise son chant sur les lignes paroles.                         

                                   

La plume de l’oiseau sur la page s’envole                                   

Consonnes voyelles, syllabes de l’épique,                          

Parchemin des arbres, dans le froid tyrannique                              

Au soleil se couchant dans le vent se désole.                             

                                   

Sur la feuille jaunie, une vie toute entière                            

Dans l’envirant caché de nos matins lumière,                               

Pose dans l’encrier tous nos parfums perdus.                            

                                   

Les nervures brisées image de l’avant                                

Par les sentiers sans fin, des chemins disparus                             

Sont en quête des mots à l’espoir revenant.

                       

Arnaud Mattei, le 23 Mars 2022

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Arnaud Mattei

Arnaud Mattei (128)

Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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12 Commentaires
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Jean-Marie Audrain
Modérateur
25 mars 2022 17 h 33 min

Il y a du sonnet dans l’air ! Et claque, sonnet, au nez des rossignols enthousiasmés !

Alain Salvador
Membre
24 mars 2022 9 h 19 min

Jolie poésie. 🤗

Plume de Poète
Administrateur
24 mars 2022 8 h 38 min

Très beau texte Arnaud !
Merci pour ce partage de votre plume que j’aime beaucoup.

Rocky A. Harry Rabaraona
Membre
24 mars 2022 2 h 35 min

Merveilleux poème en alexandrin. C’est doux, léger et presque aérien. Bravo!

Martyne Dubau
23 mars 2022 22 h 58 min

les arbres ont tant à dire quand on sait les écouter