OTIS
A G.
Je me lève, je me lave, je n’ai pas de lovés
Et je devrais avaler leur volonté de m’enfermer.
Priorité de vivre, j’agis sur ma vie
Avec la volonté née de ces années de frustration.
Aide moi à le dire comme j’ai vu le ciel et la terre
Aide moi comme j’ai fait les sous et les choses ici-bas
Aide moi d’un sentiment d’un centimes de l’âme
Aide moi à le rendre joli ce laps qui brouille les aiguilles.
Elle s’appelle Jade, elle est une menteuse en scène adorable
Je ne suis qu’un interminable chemin de faire qui lui montre
Que je ne suis pas comme ils disent mais que la vie est dense
Et je danse sous le poids de son crayon comme sous un rayon solaire
Je n’ai jamais pris ce monde comme un endroit pour moi
Les choses sont tellement préfabriqués qu’on est déjà condamné
A peine né je vis je meurs et je m’écris en rêvant de Danube
Une tulipe que j’ai arraché de la terre parce que ma colère
Est rouge feu, rouge noire, rouge comme un poème de Rimbaud
Merde je n’ai pas un flech’ et des idées – seront-elles suffisantes?
Ma tête est un bistrot fermé où il se joue une after party
Je suis une guerre civile à moi tout seul quand je constate
Que le monde mérite mieux et que je ne peux rien y faire de plus
Serons nous sauver par la grandeur d’âme ou le bruit des balles
C’est la fatalité d’une époque qui sombre inexorablement dans le doute
Comme j’ai peur bien que j’aie pris déjà tant de route
Je voudrais disparaitre dans une forêt dense et danser oui danser
Jusqu’à ce que la mort m’entraine dans son antre en attendant les assaillants.