Petite fable affable
Dans un gros arbre sordide,
Des oiseaux assemblés, candides
Représentants de leur tribu
Sur tout sujet non sans abus,…
Causaient fort et piaillaient prou
Cent inanes propos qu’au trou
Du vieil hibou qui raisonne
On entend et qui y résonnent.
Ne rien dire mais causer,
Pour ce vieux, il faut oser !
Hélas, d’aucuns lui prêtent, inique
Soupçon, d’être un peu trop porté,
Ce rasoté, cet empôté,
Sur le vice et sur « l’oblique »
Car il ne veut, l’air biblique,
En buvette, goutte goûter…
C’est bien là ruse d’alcoolique …
Et qui boit on doit redouter !
Lassé des sons, notre nocturne,
Lâche un beau jour à ses voisins
Qui tympanisent sa turne :
« Que cesse donc tout ce bousin !…
Discuter sans vouloir convaincre
Est aussi vain que disputer
Sans persuader. Débattez
Loin de mes feuilles, par les vincres ! »
.
© Christian Satgé – juin 2018
Bonsoir j’aime beaucoup cette fable de monsieur le hiboux
Douce soirée à vous Christian
Merci Béatrice d’avoir vu dans mon nocturne rapace oiseau de meilleur augure que ce que “la sagesse populaire” lui voit d’ordinaire. Bonne journée à vous.