Murs
Il borde la frontière
Si haut, avec ses barbelés
Et pour des vies entières
L’espoir d’être un jour, appelé ;
Il les garde en prison
En tout petits carrés
Et seule la déraison
Les faits s’en évader ;
Il enclot la propriété
Du rurbain égaré
Abusé par l’été
Par l’hiver effaré
Il protège la chambre
Affichant les mystères
De l’ado qui se cambre
Aux railleries de ses frères
Murs opaques
Murs de verre dépoli
Solides sous les attaques
Mais croulant sous l’ennui
Murs fissurés par leurs lézardes
Portant en déchirures leurs vérités
Murs s’écroulant sous les hallebardes
Porteuses de Liberté.
Le mur borde…
Le mur enclôt…
Le mur protège…
Il permet l’isolement et le retrait bienfaisants dont on a besoin à “interval régulier”, pour être, avec soi-même, dans la réflexion qui aide à se construire psychiquement…
Mais il y a des murs, tant de vieux murs à la verticale comme à l’horizontale qui emprisonnent et asphyxient, et privent de la liberté des êtres humains, à bien des égards. Tant de barrières.
Qu’ils s’écroulent à l’instar, en effet, du “Berliner Mauer” ce Mercredi 4 octobre 1989, mémorable date. Y repenser m’émeut fortement et revêt cet épisode de l’histoire d’une autre portée.
Merci, pour votre texte.
Les murs, si solides soient-ils, s’effritent sous les coups de la révolte et un jour s’écroulent…. Berlin….
Jeunesse dévastée qui ne peut même plus rêver à cette liberté méritée pour chacun ici-bas! bonne journée à vous cordialement
Colette Guinard