On m’appelle moustique
et on ne m’apprécie guère.
Pourtant, je ne veux de mal à personne,
ne cherche qu’à vivre tranquillement.
Malheureusement, j’ai un défaut,
auquel je ne peux résister,
j’aime le sang humain,
et quand je peux je m’en régale.
J’aime ceux qui sont bien replets,
car c’est alors comme un vin velouté et la nuit,
quand la chambrée s’endort,
je m’en délecte avec voracité.
A la première piqûre, je deviens comme fou.
Alors, je m’élance en bourdonnant,
pique avec rage et enivrement,
le malheureux bipède qui ne se doute de rien.
En cadeau, je lui laisse quelques rougeurs,
ou boutons blanchâtres,
qui n’ont pas l’air très appréciés
à leur réveil.
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Mais je n’ai peur de rien,
et quand le repas me semble appétissant,
je n’hésite pas d’aller
me servir en pleine journée.
Alors, je ne suis pas apprécié,
mon bourdonnement énerve,
mes piqûres, que je veux pourtant amicales,
leur provoquent des démangeaisons.
Alors, avec rage, on me pourchasse,
On m’écrase, m’aplatit,
tandis que ma victime,
se gratte jusqu’ au sang.
Ce qui excite naturellement mes congénères,
qui recommencent de plus belle,
dès que l’occasion se présente,
avec colère !
Pourtant, je ne suis qu’un insecte frêle,
je me sens incompris !
Comment peut-on m’en vouloir ainsi,
pour le peu de sang que je leur prends.
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Ode sympathique à une fort sale bête… et côté bébêtes je crois que je ne suis guère insect-aire ! Merci Eric…
Moi, j’ai toujours été fasciné par le monde des insectes. Un monde où la perfection de l’instinct est poussé au maximum jusqu’à une forme d’intelligence chez certains tels que les abeilles ou fourmis par exemple, mais naturellement, ce ne sont pas les cohabitants que je préfère et les mouches, je ne leur fais pas de quartier quand elles essaient de s’imposer chez moi!
Nous partageons donc le même goût pour ces bestioles que d’aucuns décrient… et la même détestation pour les mouches.