J’mettrais dans mon tiroir,
Des années de brouillard,
Un plein d’idée noire,
Des pleins d’cafards,
Des broies le noir .
Je mettrais dans mon tiroir ,
Une enfance , une insolence
Une insouciance ,
Le passé en connivence ,
Un éternel bain de jouvence.
J’y mettrais des facéties ,
Des rires , un parfum de vie ,
Des joies , des peines ,
Des rengaines ,
Des souffrances ,
Les douleurs d’une enfance .
J’y mettrais aussi les souvenirs ,
Les copains , l’ivresse et l’ennui
La passion en excès de griserie ,
Un pardon à la mélancolie .
J’y mettrais des larmes
Et des vacances ,
Un plein de soleil
Et de chaleur
En son cœur .
J’y mettrais une bouée
Pour y sauver ses chagrins ,
Une main en guise de grappin ,
Un joli billet doux
En filet , le parfait amour .
J’mettrais dans mon tiroir
Une araignée , un espoir ,
Pour tisser au fil de l’envie
Un lien à nos vies
Une sombre lumière en ce noir .
J’y mettrais des nuages
Un coin d’ciel bleu
La pluie , le bel orage
Un bel ombrage
Le paradis en mirage
Un trop plein de visage .
J’y mettrais aussi un tableau noir
Des crayons de couleurs
Un dessin de beau rivage
A tous les jeunes âges
La jeunesse volage
Un été en partage .
J’y mettrais
Tout mes désirs
Mes jalousies
Et ses plaisirs
Un par terre de fleurs
Du bonheur
Au matin calme
Des joies des rires et des larmes .