Ma plaie grandit sous un soleil honteux et saignant
elle s’ouvre béante à tous les regards
et chaque jour mon corps est le silo des malaises
ma température grimpe dans son tube social
rouge du sang de pauvres vies mises en charpie
Au nom de sanglants décrets divins
mon cœur s’accroche aux vents de la terreur
et mes saisons ont soif d’un puissant cataplasme
mon temps coule au rythme des tirs de canons
c’est une rivière rougie par les œuvres de la chair
une locomotive piloté par l’instinct des vipères
L’aurore même a souillé sa belle robe dorée
on l’arrache et on l’offre aux matins sanglants
elle pousse des pleurs et de vibrants cris
et personne pour lui offrir un pansement adéquat
S’en va la vie ! S’en va la vie
comment saisir le rire de ses succulents midis
oh ! demain a soif de paisibles randonnées
Michel S’en va la vie ! S’en va la vie
saisissez encore le rire de ses succulents midis
dans la soif de vos paisibles randonnées ! bon mardi avec un sourire qui vous est envoyé Colette