Tu es là, mais si loin, comme un rêve effacé,
Ton regard me cherche, mais ne sait où passer.
Tu habites des terres que je peux fouler,
Et ton monde m’échappe, trop vaste à embrasser.
Tu es loin de chez moi, de mes murs, de mes rires,
De ces soirs où l’on parle sans vouloir séduire.
Loin de mes racines, de mes mots, de mes lois,
De ce feu qui m’anime et que tu ne vois pas.
Tu es loin de mes idées, de mes combats intimes,
De mes silences pleins, de mes colères sublimes.
Loin de mes convictions, de mes choix, de ma foi,
Et je ne peux t’aimer sans trahir tout cela.
Tu es loin de mon cœur, de ses battements clairs,
De ses élans sincères, de ses peurs, de ses guerres.
Et même si parfois ton souffle m’effleure,
Je ne peux t’aimer sans me perdre, sans leurre.
Alors je te le dis, sans haine et sans détour :
Tu es loin de moi, trop loin pour l’amour.
Et si ton chemin croise encore le mien,
Sache que je t’ai vu…mais je suis restée mienne.