L’homme aux deux valises – Aldrick Le Mat

 

L’homme aux deux valises

Un complet marron, à l’accoutumée
Il descend les rues, la tête basse
Banlieusard à la façon présumée
Les cieux et les yeux qui le dépassent.

Il allait au boulot le courageux
Les bras ballants, au chemin goudronné
Il était chanteur et pas malheureux
Mêm’ qu’au cirque les gens l’applaudissaient.

Deux grosses valises en mains il tenait,
Si lourdes, on aurait dit un épagneul
À qui les sourdes oreilles dandinaient,
De gauche à droite, frôlant les glaieuls.

Depuis toujours ses bras longs ne cessaient
De grandir, de grandir
Au fil des années ils étaient si bas
Qu’il faisait ses lacets sans se baisser
Ni souffrir, ni souffrir.

Les deux grosses valises ne font un pli
Au curiosité des gens et des voisins,
Il dévalise les yeux des surpris,
Ses balises se voyaient de très loin.

Depuis quelques temps, il devait lever,
Un peu plus haut les deux gros bagages,
Ce n’est pas mince d’avoir les bras larges
Et longs, mais c’est marrant à regarder.

Depuis toujours, ses compas ne cessaient
De grandir, de grandir,
Dans son lit la nuit, ils tombaient si bas
Qu’il se chatouillait les dessous de pied
Sans bouger, sans bouger.

Mêm’ que lui s’applaudissait.

© Aldrick LM. – 06/01/2018

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