Les robots – Rémi Guillet

Les robots

 

 

Discrètement ils sont arrivés

Ils allaient nous aidés

Pour ces tâches dangereuses ou vraiment trop laborieuses

Puis sur ces chaînes où la répétition, l’ennui, le bruit, constituaient des conditions souvent affreuses

 

Alors ils se sont installés, boulonnés, vite été acceptés

Toi, ouvrier-salarié tu étais bien placé pour voir le train qui venait pour t’écraser

Même s’il te passait dessus tu ne pouvais décemment trop fort crier

Quelques promesses et tu serais convaincu du bien-fondé

 

Quelques années et le phénomène allait s’accélérer

Travailler OK, mais le moins possible était gageure inespérée et comment un tel défi ne pas accepter ?

L’essentiel à revendiquer restant le salaire mon frère !

Chacun sa galère et basta pour la Terre…

 

Quant à lui, Lévy Strauss, de problèmes de démographie, passionné

De leur croissance tant inquiété dans ce qu’il eût pu appeler un bocal fermé

Il n’a eu le temps de vivre pleinement l’ampleur du danger

Venu de cette humanité si féconde, génétiquement si peu bridée

 

Qui, à coup de numérique, d’informatique, de logiciels et d’intelligence artificielle allait tout exploser…

Et vous êtes, vous aussi sur le point et sans beaucoup d’amour de vous reproduire jusqu’à me faire pleurer de rire mes robots mal aimés

Moins d’une génération d’hominidés déjà tellement dépassés et le tour sera joué

Inutile de parier, avec vos puces quantiques vous nous aurez à coup sûr liquidés !

 

Mais qui sera là pour le regretter ?

Sûrement pas les plateaux télé

Avec la perspective de tant de stériles débats entre ladite intelligence artificielle et l’humain bêtisier

L’une toujours là, pour l’autre alimenter avec davantage d’efficacité…

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Rémi Guillet

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Ayant dépassé 80 ans, Rémi Guillet voit dans son rétroviseur 40 années consacrées à la recherche de chemins pour améliorer l’efficacité énergétique et écologique de la combustion des énergies fossiles et a souvent publié les résultats de ses travaux, travaux jamais véritablement abandonnés puisque l’hydrogène a récemment pris le relais dans ses préoccupations consacrées à ce thème.

Sa retraite venue au début des années 2000, il entreprend également des travaux universitaires « pour plus d’équité dans le partage des richesses produites par l’économie libérale ».

Dans le même temps, il consacre une part de ses activités à diverses formes de bénévolat, en associations ou en EHPAD et développe à cette occasion une méthode en aide à l’apprentissage de la lecture de la langue française.

En 2015, il écrit ses premiers ouvrages « littéraires » et son premier poème intitulé « Merci à nos sens » … (Cf. Rémi Guillet / Ed. Mers du Sud).
Voir (/ NET) "Rémi Guillet bibliographie" pour accéder à l'ensemble de ses publications.

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