Les robots
Discrètement ils sont arrivés
Ils allaient nous aidés
Pour ces tâches dangereuses ou vraiment trop laborieuses
Puis sur ces chaînes où la répétition, l’ennui, le bruit, constituaient des conditions souvent affreuses
Alors ils se sont installés, boulonnés, vite été acceptés
Toi, ouvrier-salarié tu étais bien placé pour voir le train qui venait pour t’écraser
Même s’il te passait dessus tu ne pouvais décemment trop fort crier
Quelques promesses et tu serais convaincu du bien-fondé
Quelques années et le phénomène allait s’accélérer
Travailler OK, mais le moins possible était gageure inespérée et comment un tel défi ne pas accepter ?
L’essentiel à revendiquer restant le salaire mon frère !
Chacun sa galère et basta pour la Terre…
Quant à lui, Lévy Strauss, de problèmes de démographie, passionné
De leur croissance tant inquiété dans ce qu’il eût pu appeler un bocal fermé
Il n’a eu le temps de vivre pleinement l’ampleur du danger
Venu de cette humanité si féconde, génétiquement si peu bridée
Qui, à coup de numérique, d’informatique, de logiciels et d’intelligence artificielle allait tout exploser…
Et vous êtes, vous aussi sur le point et sans beaucoup d’amour de vous reproduire jusqu’à me faire pleurer de rire mes robots mal aimés
Moins d’une génération d’hominidés déjà tellement dépassés et le tour sera joué
Inutile de parier, avec vos puces quantiques vous nous aurez à coup sûr liquidés !
Mais qui sera là pour le regretter ?
Sûrement pas les plateaux télé
Avec la perspective de tant de stériles débats entre ladite intelligence artificielle et l’humain bêtisier
L’une toujours là, pour l’autre alimenter avec davantage d’efficacité…