Les goélands – Stéphane

Au gué du roi, vivait une femme,
Pas exactement, mais je dois préserver son identité,
Elle vivait avec un maître ferronnier,
Il mélangeait le feu avec le fer pour faire naitre le beau,
Elle fût enjôlée par ce don du chalumeau,
Ils construisirent une maison à roulettes,
Et firent le tour de toutes les mers, c’était chouette,
Elle avait les cheveux couleur de l’écume, au soleil couchant,
Et aussi tout bouclés, on aurait dit un nid, c’était touchant,
Un jour, méditant sur la grève, le nid attira une maman goéland,
Elle y pondit trois œufs, c’était troublant,
Pendant, 30 jours, la femme les couva joyeusement,
Et un matin, sortirent trois petits duvets de goéland,
Avec deux pattes qui dépassaient d’un nuage blanc,

Il fallut les nourrir des goujons du père Charles, pendant longtemps,
Le chat aussi en profitait, il les avalait goulument, comme des merlans,
Trente cinq jours et les ailes firent un vent qui ennuya le moustachu du canapé,
Le premier, Hector, toucha le plafond et se crut dans la canopée,
Mais à part le yucca et le caoutchouc il manquait une mélopée,
Le cri des singes hurleurs, le grognement de la panthère, bref, une ambiance d’oisillons,
Les deux autres suivirent et ils se mirent à voler en rond dans le salon,
Le chat s’essaya à une culbute et atterrit sur le guéridon,
Était venu, après tant de soins prodigués, le temps de la séparation,
La dame aux cheveux nid de poule en fût désolée et pleura énormément,
L’effluve de ses larmes salées réveilla l’instinct des oiseaux des océans,
Ils laissèrent le chat agrippé au plafond et prirent la route de la mer,
Sitôt arrivés, après de gros bisous emplumés, les oiseaux suivirent un congénère,
Un dernier vol en formation, puis ils prirent la mer,
Adieu mes beaux oiseaux dit la dame,
Elle se remit à rêver sur la gréve, c’était l’hiver.

 

©Stéphane

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