
Le territoire forestier,
Victime d’une négligence,
Se résigne, car sans défense,
Soudainement à s’embraser.
Après plusieurs jours, les brasiers
Progressent toujours sans vergogne.
Et ceci engendre une grogne
Des propriétaires fonciers.
La terre est noire et recouverte
De décombres carbonisés,
Le firmament est enfumé
Et l’environnement empeste.
Lors qu’Éole entre dans la danse
Et souffle plus loin les fumées
Jusque sur des villes éloignées
Les citadins sont dans les transes.
Il y a celui qui suffoque
Et l’autre qui toussote un peu,
Tous deviennent plutôt verveux,
Mais rien n’y fait jusqu’à ce que …
… Attendu, le divin déluge,
Avec un zèle prétorien,
Sur le brasier luciférien,
Éjecte un crachat ignifuge.
Il suffit qu’un nuage crève,
Inonde la forêt en feu,
Pendant une semaine ou deux,
Afin que s’amorce une trêve.
Telle fraîcheur on idolâtre
Comme une brise cajoleuse,
Suite à l’ondée miraculeuse,
Suivie d’un borée opiniâtre.
Ce dernier la fumée dissipe.
Et l’on constate, courroucé,
Une canopée calcinée,
Détroussée de toutes ses nippes.
Tout cela suite à un instant
D’égarement, de malveillance,
D’un zigue qui, par nonchalance,
Jeta son cigare brûlant,
Ou de ce randonneur folâtre,
Malavisé, qui s’allongea
Sur son édredon, raplapla,
Avant de maîtriser son âtre.
Il est ainsi fait l’être humain ;
Il n’apprend pas de ses erreurs
Qu’il reproduit, bougre frondeur,
Sans flageoler, le lendemain.
Bonjour Robert,
Sans trembler, je dis :
“Halte à la bêtise !” qui réduit forêts, campagnes, villages… en cendres.
Cordialement.
G.L.
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