
Le territoire forestier,
Victime d’une négligence,
Se résigne, car sans défense,
Soudainement à s’embraser.
Après plusieurs jours, les brasiers
Progressent toujours sans vergogne.
Et ceci engendre une grogne
Des propriétaires fonciers.
La terre est noire et recouverte
De décombres carbonisés,
Le firmament est enfumé
Et l’environnement empeste.
Lors qu’Éole entre dans la danse
Et souffle plus loin les fumées
Jusque sur des villes éloignées
Les citadins sont dans les transes.
Il y a celui qui suffoque
Et l’autre qui toussote un peu,
Tous deviennent plutôt verveux,
Mais rien n’y fait jusqu’à ce que …
… Attendu, le divin déluge,
Avec un zèle prétorien,
Sur le brasier luciférien,
Éjecte un crachat ignifuge.
Il suffit qu’un nuage crève,
Inonde la forêt en feu,
Pendant une semaine ou deux,
Afin que s’amorce une trêve.
Telle fraîcheur on idolâtre
Comme une brise cajoleuse,
Suite à l’ondée miraculeuse,
Suivie d’un borée opiniâtre.
Ce dernier la fumée dissipe.
Et l’on constate, courroucé,
Une canopée calcinée,
Détroussée de toutes ses nippes.
Tout cela suite à un instant
D’égarement, de malveillance,
D’un zigue qui, par nonchalance,
Jeta son cigare brûlant,
Ou de ce randonneur folâtre,
Malavisé, qui s’allongea
Sur son édredon, raplapla,
Avant de maîtriser son âtre.
Il est ainsi fait l’être humain ;
Il n’apprend pas de ses erreurs
Qu’il reproduit, bougre frondeur,
Sans flageoler, le lendemain.
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Bonjour,
Je suis né au Canada (Québec) pendant la deuxième guerre mondiale, plus précisément en 1942. Après mes études classiques, j'ai étudié la médecine pendant 5 ans à l'Université Laval. Après l'obtention de mon doctorat en médecine, j'ai effectué pendant cinq années un entraînement en spécialité : l'Anatomopathologie. Suite à cinquante années de carrière médicale, j'ai enfin pris ma retraite. Pendant mes années de pratique médicale, j'écrivais à l'occasion de courts poèmes, surtout des sonnets, pour souligner des anniversaires, pour rendre des hommages ou pour divers autres évènements. La retraite a été l'occasion de composer de façon plus assidue plusieurs poèmes sur des sujets divers. Voici un sonnet qui complète ma présentation :
Versibus scribendi.
Car n’étant pas poète, aède ou troubadour,
Sans leur souffle éthéré, sans leurs allégories,
J’essaie d’écrire en vers et, sans pédanteries,
Je désire agencer mes vers au quart de tour.
Lors qu’on peut devenir bon versificateur,
On raconte souvent qu’il faut naître poète,
Tel Villon ou Ronsard, Nelligan ou Fréchette,
Qui sont de renommés, légendaires auteurs,
Un certain lectorat j’espère captiver,
Des prêches étouffants je cherche à m’éloigner,
Je tâche d’éviter tout propos délétère.
À vous d’évaluer mon style cher lecteur,
S’il vous sied, vous accable, ou bien vous indiffère ;
Je le veux tamisé et non provocateur.
Merci pour votre intérêt,
Erdez
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Bonjour Robert,
Sans trembler, je dis :
“Halte à la bêtise !” qui réduit forêts, campagnes, villages… en cendres.
Cordialement.
G.L.
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