Un canari se trouvait dans une cage, et s’ennuyait, il cherchait compagne, et pour tromper son ennui, chantait à gorge déployée. C’était son instinct, il cherchait son âme sœur, mais hélas se trouvait seul, et son chant mélodieux se perdait dans les murs. Un jour, on apporta une autre cage, un autre canari aussi coloré que lui, une femelle, qui semblait aussi plongée dans l’ennui. A sa vue, il se mit à sautiller, de gauche à droite, emplissant la maisonnée, de sons mélodieux. Mais rien n’y fit, ils étaient enfermés, chacun dans leur cage, et ne pouvait rien y faire. Au début, elle le regardait, d’un air terne, se demandait, ce que, cet étrange godelureau pouvait bien lui vouloir. Mais il en fit tant et tant ; qu’il finit par attirer sa curiosité, et que le regard de la belle s’anima, à l’écoute de son concert. | Après quelques jours, le désespoir l’envahit, et son chant ne retentit plus dans la maison. Alors, comme par magie, la porte de la cage s’entrouvrit, et on la déposa à ses côtés, quelle ne fut pas sa joie. Ce ne fut plus son chant qu’on entendit, conquête était faite, l’amour était né, et on entendit de tendres pépiements. Leurs couleurs s’attisèrent, et tendres regards, et bécotements se multiplièrent, insatiables, ils en étaient. Quelques jours plus tard, un nid y fut déposé ; et après un moment, il se remit à chanter. Une famille venait d’être fondée, la joie régnait dans la petite cage, il y vécurent longtemps heureux, jusqu’à la fin de leur vie. |