L’ennui est un écran qui cruellement demeure
Muet et déserté de toute image et son
C’est sur sa toile nue que défilent nos heures
A nous de les teinter au fil de nos saisons
Parfois l’écran est vide et l’on ferme les yeux
Le temps s’étire alors et teinte nos matins
Si la lumière est rose, le rêve est paresseux
Si la lumière est sombre, l’ennui devient chagrin
Pour oublier un temps ce miroir angoissant
Le travail pour beaucoup est le seul remède
Mais en fuyant ainsi le silence oppressant
On étouffe ses rêves, nos besoins nous possèdent
Si l’ennui de certains nourrit la création
Pour d’autres, il est l’objet de toutes les frayeurs
Mais ceux qui de survivre ont seule occupation
Rêvent de s’ennuyer ne serait-ce qu’une heure
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J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Tordre le cou à l’ennui par la poésie, la lecture et l’action utile à ceux qui en ont besoin, mérite d’être tenté. Merci, Véro, pour ce généreux partage !