Et notre vieux prunier soufflé par le vent
Cachait en son sein un cœur incandescent.
L’élan brisé, le tronc noirci est bien mort
Découvrant le ciel et le soleil du Nord.
Beau prunier, tu chaufferas notre foyer
Et puis nous attendrons tes héritiers,
Ceux des fruits trop mûrs tombés à tes pieds
Faisant revivre le fil de ta lignée.
Je garde en mémoire ton joli cœur de bois,
Petit cadeau, grand mystère de ce monde
Et mon regard est autre dans cette ronde
Où toutes choses ont comme un cœur qui bat.