Le printemps d’un vieil Andalou – David Frenkel

Au cœur d’une carcasse,

Une fleur andalouse

Au printemps se boutonne

Sur l’ardeur qui fracasse

La chimère jalouse

D’une passion gloutonne.

L’incarnat de la fleur

Empourpre l’olivier 

Stimulant le vieillard.

Le printemps plante un leurre

Dans le vert nourricier,

Dans un amour criard.

Le cri de la pie bleue

Appelle le printemps,

Et les passions chenues

Des vétérans calleux

Chantent l’amour d’antan

Devenu saugrenu.

Les eaux d’Andalousie

Reposent sur l’azur

D’un printemps merveilleux ;

Le vieux, tout cramoisi,

Repose sur l’usure

D’un amour prodigieux.

Quand le printemps se meurt,

Le tournesol fleurit ;

Lorsque l’ardeur s’efface,

Le vieux, dans sa demeure,

Cultive la prairie ;

De beaux cœurs lui font face.

Sur la terre ibérique,

Le printemps espagnol

Soulève les passions

D’un vieil esprit féerique ;

Au chant du rossignol

Meurt la belle fiction.

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David Frenkel

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Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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