je suis sous le porche
la pierre tissée du temps
le vent qui siffle et vrille
je suis sous le porche
le souffle ému de l’absence
et cette encoignure grisée
je suis sous le porche
l’ivresse des abîmes
l’ ire des monts à gravir
je suis sous ce porche
encore hésitant de franchir
le seuil des mots d’infini
et mon corps est tremblant
comme la vie qui s’essouffle
sous le porche des ans