Le paysan et l’enfant rêveur
(Ecrit il y a quarante deux ans déjà )
Diantre, mais pourquoi donc fais-tu des rimes ?
Je ne sais pas Monsieur, pas pour la frime
Fait comme tout le monde et va donc aux champs
Hélas non, Monsieur, j’y rêve bien trop souvent
Cela ne m’étonne pas, tu n’es qu’un fainéant !
Non Monsieur, je veux donner du bonheur aux gens !
Faire de la poésie, faut-il ne pas être idiot.
Peut-être Monsieur, mais c’est tellement beau
Il faut bien travailler pour gagner ta pitance !
Ô non Monsieur, l’aumône sera mon errance.
Je veux pouvoir vivre, rire, chanter, aimer
Et voyager dans notre beau pays de France.
Pas seulement travailler et encore travailler
Hiver, printemps, été, jeter de la semence
Dans les champs pour qu’y poussent les blés
Ce doré, en bottes de pailles rangé et ramassé
Où d’autres, les chanceux iront se prélasser
Insouciants, au labeur et à la sueur laissés !
Alors je préfère m’en aller en quête du bonheur,
Que je ne trouverais pas en restant laboureur !
Arnaud Mattei, 08 Août 1978
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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Bonjour,
C’est un peu l’antithèse du ” laboureur et ses enfants” mais rêveur, moi-même, je ne peux qu’approuver.
Comment dire ? Savoureux à lire….