
Mon havre préféré, c’est un flanc de montagne
Sous le ciel cérulé du plateau tibétain.
Je me prélasse aussi en des lieux incertains
Où je fus importé pour fleurir la campagne.
Mes pétales froissés, comme passe-montagne,
Ondulent, azurés, au souffle du matin.
Mes étamines d’or se dressent, l’air hautain,
Tout autour du pistil en soldats de Cocagne.
M’avez-vous reconnu ? C’est moi, le Pavot bleu.
En toute humilité, je suis le classieux
Fleuron emblématique de mon territoire.
Me cultiver ailleurs reste fastidieux,
Alors ma floraison devient aléatoire
Et ma pérennité, un dessein hasardeux
Bonjour Robert,
A chacun,
Ses jardins secrets.
“Il faut cultiver son jardin.”
Candide, Voltaire.
Cordialement.
G.L.
Beau sonnet qu’anime votre choix d’une prosopopée.
Vous faites parler talentueusement cette merveille de variété de fleur.
Le poène est en lui-même pour moi un ‘Pavot bleu’ qui inspire paix de tranquillité.
LMA.