Ce matin, le nez dans l’herbe,
Je respire une pâquerette,
Petit velouté blanc en gerbe
Et pollen en amulette.
L’orteil poilu de ma moitié
Qui, nonchalamment s’est échoué
Sur le charnu de mon fessier,
Rythme la mélopée.
Souffle lent, long et reposé,
Je m’étire et étends les doigts
Les enfouissant de bon aloi
Dans la terre fraîche et bosselée :
Je dévire la taupinière
En petite fille de naguère .
Puis, sur le dos, les yeux mi-clos,
Les nuages blancs se défient
Aux jeux des paréidolies :
Lapins, bonbons ou bien vélo,
Je glisse dans un rêve bleu
Drapée d’un soleil généreux.
Anne Marie
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Merci pour ce partage que je trouve généreux dans sa simplicité, si bien qu’à un moment je me suis surpris en train de rêver dans ce beau jardin poétique !