Le lointain est dans le si proche – Arnaud Mattei

 

L’horizon de ses yeux cherche dans le regard du profond,                                    

La réponse aux incertains de son demain, il se morfond !                         

La clarté du tunnel est au bout de la question éternelle,                                        

Elle est la sombre lumière des demains qui étincellent.                                         

Se poser, s’interroger sur le sens de vie, de ses envies,                                       

Est temps que l’on se doit, temps de choix qui s’enfuit.                                         

                                              

Un alcool sur la table posé, quelques vers d’Apollinaire,                                       

De Rimbaud, de Verlaine au son des rimes de Baudelaire,                                   

Les saisons ne sont pas en enfer, la fleur n’est pas le mal,                                   

Le délicat de ses feuilles résiste dans le subtil du mistral.                                     

Elles tournent, retournent, volent, s’envolent, s’affolent,                                        

Sur la page jaunie d’un automne d’antan qui les auréole.                                      

                                              

Quand les poèmes saturniens dansent le mélancolique,                                       

Avec la lune aux songes de tes nuits d’été nostalgiques,                                      

Le clair bleui de ton iris azuré se perd en contemplations,                                    

D’un vol de signes dans le soleil levant les illuminations,                                       

Aux regards portés par les interrogations des destinées,                                      

Dans l’aléa du passé sur les pages d’un roman inachevé.                                    

                                              

Tout s’écoule, rien de demeure, Ovide des métamorphoses,                                            

Tout s’efface, rien ne subsiste et fait place aux apothéoses !                                            

Les victoires du moi, les victoires sur le soi, les firmaments                                              

Sont dans la plénitude des liens du toujours. Les châtiments                                           

S’exilent au chagrin crachin du cœur par le doute message.                                            

Bannis-les, les temps bonheurs naissent aux soirs d’orages !                                          

                                              

Ne cède pas aux douces sirènes des chants de Maldoror,                                    

L’ailleurs n’est jamais meilleur que les présents. Incolore                                      

Comme un miroir sans glace qui se prélasse à tes peines,                                   

Il est la tentation de ce voyage qui coule dans tes veines.                        

Les humeurs vagabondes reviennent au port des départs,                                   

Le lointain est dans si le proche, là où s’écrit ton histoire !                                    

 

Arnaud Mattei, le 12 Mai 2021

©2021 tous droits réservés

 

Nombre de Vues:

29 vues
Arnaud Mattei

Arnaud Mattei (119)

Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

S'abonner
Me notifier pour :
guest

10 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Colette Guinard
Membre
12 juin 2021 18 h 40 min

Toujours agréable de lire vos écrits! bon week-end à vous et mercipour ce délicieux partage! Colette

Mohamadine Farsi
Membre
17 mai 2021 11 h 15 min

J’aime beaucoup ce poème d’une telle profondeur.
Merci à vous cher Arnaud pour ce beau partage.Bonne journée. Mohamadine.

Saber Lahmidi
Membre
17 mai 2021 7 h 56 min
Beaucoup de sagesse et d'expérience à travers la nature sous toutes ses formes.

Merci, cher Arnaud, du partage de ce beau poème.
Lucienne Maville-Anku
Membre
16 mai 2021 20 h 08 min

Merci pour ce beau partage, Arnaud.

“Le lointain est dans si le proche, là où s’écrit ton histoire !”

Christian Satgé
Membre
16 mai 2021 19 h 24 min

Un beau tour d’horizon des indispensables maîtres qui ont balisé de leurs lumières la route sur laquelle nous cheminons à tâtons. Merci et bravo…