Ce fut un faux départ
À vos âmes, prêts, raté !
Mon cœur dans les starting-blocks,
gonflé comme un bœuf,
ne fit que quelques mètres,
jugulé par une alliance indiscutable,
l’amour institutionnel.
Avant d’éclater en mille larmes,
il passa le relais
à l’espoir, coureur de fond invétéré,
champion des monts et merveilles.
Lui, par contre, en fit des tours.
Que de poèmes sur sa peau !
Que de voyages au souffle mélodieux !
Que de chaleur à travers les murs !
Infatigable,
j’ai cru ne jamais l’arrêter.
La plus grande épreuve,
le silence qu’elle me retourna,
insondable,
opaque,
finissait par ralentir la course,
par disloquer ce désir
en d’infimes confettis de colère
sur la ligne d’arrivée.
Depuis, mon cœur perclus
s’est retiré de la compétition
reprochant à l’univers ce gâchis :
ce couloir à sens unique.
T.C
