Les récifs se dressent devenant rubicond
épousant pour l’éternité l’horizon vespéral.
Il ruisselle des gouttes de chagrin
sur les carcasses des bateaux
qui se noient d’ivresses, pour oublier ses ruines
remplies de confessions latentes.
Le capitaine du ”Va-savoir”
s’assoit sur la dernière heure du jour
regardant ce qui fut ”SON”
Il battait fier pavillon.
Non de Zeus,
Il a tant de ”FOIE” loué les Dieux pour son cargo
qu’il fut le capitaine de son Âme.
Quand vint le temps de la séparation
il eut souvent le regard au sud
perdant le nord, cherchant de nuit son gouvernail
étant complètement à l’ouest
faisant quelques pas en arrière,
espérant oublier l’inévitable.
L’ANCRE coule sur ses souvenirs,
sur le mât cassé qui pointe vers un ciel accusateur
où il pleut des éclats d’encore,
l’aube se charge de ses chagrins aux couleurs d’orage.
Les envies prises en otages se déversent
rejoignant le bal des naufragés
Les fanions sont en bernes
les mâts endommagés s’articulent comme des marionnettes
habillés par des lambeaux de voiles
valsant aux murmures du vent.
L’homme s’approche, faisant silence
effleurant doucement la relique
lui parlant comme s’il entrait en confession
chuchotant des mots, que seul Dieu entendit.
Ce capitaine au caractère forgé
par les pires océans, craque
pour deux planches de bois pourri et trois boulons..
Il sera pour l’éternité le capitaine du ” Va savoir”
©Anne Cailloux
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Superbe et profond partage très belle métaphore merci Anne
Mes amitiés
Fattoum.
bravissimo Anne pour ce moment vivace
Merci
Ol
Une invitation au voyage dont je suis preneur même s’il y a là de l’échouage…
Un beau texte. Bravo
Amicalement
Christian
Moi qui suis un terrien au sens du” plancher des vaches,” je suis trés touché par un appel à cette aventure maritime…..je decouvre la force des mots marins….