L’aveugle au carton à dessin
Tous le voyaient passer en ville
Il semblait fragile et docile
Avec son air de grand gamin.
On voyait en lui un artiste
Enrobé dans sa gabardine
Ignorant bien que ce clown triste
Y cachait une carabine.
Son oreille des plus délicates
Avait horreur des coups de feu
Mais muni de son silencieux
On n’oyait que ses pieds qui tapent.
Il se savait seul épargné
Par les chauffards impénitents
Qui écrasent le tout venant
Comme mégot en cendrier.
Quand il sentait poindre un délit
Au niveau d’un passage clouté
Sans coup de frein comme oublié?
Sa cane tirait comme un fusil
Il ignorait les sommations
Quand une vie était en danger
Il ripostait par gradation
Aux risques savamment pesés.
Il visait donc le premier soir
Non pas le chauffard criminel
Mais le bouchon du réservoir
Qui explosait en plein bordel.
Si le même gars y survivait
Et osait snober les passants
Quatre coups bas allaient sonnant
Et tous les pneus y explosaient.
Les récidives se faisaient rares
Par peur que le tireur grincheux
N’aille décocher tôt ou tard
Une balle entre les deux yeux.
L’aveugle au carton à dessin
N’étonnait vraiment plus personne
La vengeance était sa patronne
Et le juste coup son destin
Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : http://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
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Dommage toutes ces fautes dans ce texte qui n’a ni queue ni tête… Ce n’est pas de toi Jean-Marie… On a lu mieux…
Malgré les quelques fautes je trouve le texte intéressant et rigolo quand même…Il me fait penser à un western des années 75 peut-être même 80 (western spaghetti) ou un film d’action de l’époque…Lol !! JC
J’ai galéré à mort pour poster ce texte où tout disparaissait une fois tout terminé. J’ai dû tout retaper à la va vite et rechercher toutes mes images. Ce texte est à mon sens plein de sens et de contresens. Sidéré que personne ne s’étonne qu’un aveugle porte un carton à dessin et une carabine… La preuve que j’ai fait mouche; Plus rien n’étonne plus personne.