La vieillesse – Colette Guinard

LA VIEILLESSE

Elle arrive à une vitesse vertigineuse
Les années s’écoulent où à dix ans
On rêve , lorsqu’on aura vingt ans
Le plus bel age ,selon les gens
Mes vingt ans sont vite arrivés

Et déjà à mon actif, je suis devenue maman
Cette naissance comme une berceuse
Fut pour moi le plus beau des cadeaux
Ce don venu du ciel ,m’a comblé
A perpétuer pour toujours
Des plus beaux sentiments d’amour

Mais aussi de nombreuses nuits, d’insomnie
Heureuse ,d’être mère ,bercée d’intentions
Dans ce monde où sont projetées en harmonie
Des millions d’attentions pour mon enfant
Nous parents, fiers de notre progéniture
Découvrant notre bébé dans ce berceau
Reste pour nous ,la plus belle aventure

Devient pour l’un et l’autre notre raison d’exister
Nous vivons un bonheur infini tel un cadeau
Deux petits frères et une petite sœur
Viennent prendre place dans la couvée
Cette promesse à nouveau bénit mon cœur

Les événements, les ans ont passé
Nos enfants ont grandi, ont quitté leurs nids
A leur tour ils ont fondé une famille unie
Nous libérés, nous avons profité de l’existence
Pour nous ce fut une grande chance
A travers, terres et océans, nous avons voyagé

Dans diverses contrées, émerveillés
Par toutes ces beautés ainsi dévoilées
Puis l’accident pour moi est intervenue
Ce qui a effondré mon conjoint, apeuré
D ‘affronter celui-ci , pensant avoir perdu
Celle qui était son double,sa femme

Avec qui il avait tout construit
Pour lui , son avenir est devenu un drame
La dépression de ces treize années
Avait pris le pas sur sa raison et son esprit
Puis sorti de ceux-ci, il a sombré lui aussi
Dans cet événement qui pour toujours l’a détruit

Maintenant lui comme moi séparés
Devrons ,affronter chacun de notre coté
Ce désastreux sentiment de solitude
Où la vieillesse et la décrépitude
Encombrent à jamais notre vie

Texte de Colette Guinard

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Colette Guinard

Colette Guinard (880)

Je suis mariée à Jean depuis 63 ans ,nous nous sommes connus gamins 14 et 17 ans , nous nous aimions d’un amour idyllique qui avait enrichi ma vie et m’avait donné des ailes ,de l’inspiration pour la peinture, la sculpture, la poésie , je suis en fauteuil roulant depuis un
A V C, datant de 2007, Jean m'a totalement abandonnée à ce moment là, après une forte dépression.
Jusqu'ici, je vivais dans une résidence seniors afin d’être proche de mon époux qui lui, est en face dans un Ehpad depuis 3 ans,en fauteuil roulant lui aussi, ayant fait un très grave A V C, il a perdu toute son autonomie mais garde intact son intellect ce qui nous permettait de vivre quelques bons souvenirs ensemble, lui ayant accordé mon pardon , sur ces années perdues depuis mon A V C !
Mais là j'ai besoin d'espace, alors, je vais rejoindre mon fils cadet Laurent afin de vivre définitivement à ses cotés au Maroc, quant à mes enfants d'ici et mon époux je les contacterai à la webcam

Nos quatre enfants nous ont donné une grande famille .Malgré un chemin difficile, rien ne vaut la vie, elle mérite d’être vécue

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4 Commentaires
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Anne Cailloux
Membre
13 avril 2021 9 h 42 min

Magnifique écrit..
C’etait pas prévu dans nos têtes, cela ne devait pas se passées comme cela.
Je lis vos mots, mais souvent vus ses histoires, ayant travaillé plus de 10 ans dans une maison de retraite…
Histoires bouleversante.

Alain Salvador
Membre
19 mars 2021 14 h 13 min

Le passé, tel un album qui s’ouvre dans nos mémoires, avec ses clichés de bons et moins bons souvenirs, d’où nous ne garderons que le meilleur.