Je cherchais un dolmen vestige des temps anciens,
J’ai trouvé une tombe de deux lieutenants prussiens
Péris loin de chez eux sur une terre inconnue,
Sacrifice d’une vie et d’illusions perdues.
Juste une croix sous laquelle dorment deux êtes humains
Tombés là sous le feu sans voir le lendemain,
Victimes parmi tant d’autres d’une bataille qui fit rage,
Où les trous des obus en sont le témoignage.
Pas de nom juste une date mille huit cent soixante dix,
Où tous les généraux à l’abri des bâtisses
Envoyaient se faire tuer de braves gens sans remords,
Ces vieux hommes confondant la gloire avec la mort.
L’air courtois mais le cœur aussi dur qu’une pierre,
Attendant patiemment pour sacrer leur carrière,
De recevoir enfin les honneurs militaires
Devant un bataillon rutilant, sabre au clair.
Puis mourir de vieillesse la poitrine en médailles,
C’est bien moins douloureux qu’une balle dans les entrailles.
Un texte fort et bien senti. Bravo t merci…
Beau et originalement écrit pour nous partager cet avis sur la guerre et ses ravages…
De tout temps il a fallu que le peuple subisse les conséquences désastreuses des guerres alors que les généraux bien tranquilles restaient à l’abri
Il en est encore ainsi dans l’inégalité des droits dans certains endroits du monde, nous retournons en quelque sorte au temps des serfs et des seigneurs !votre poème l’exprime bien ainsi, merci pour ce partage!