La terre se fige – Arnaud Mattei

Les fils des nuages dans un halo de lumière,

Quand l’homme se fait loup,

Quand les chiens hurlent à la nuit,

Déversent l’ost de leur colère courroux.

Voici venu le temps des éclats, des orages

Voici venu le temps des averses, des tempêtes.

La terre se fige apeurée,

La terre se fige craintive.

Les oiseaux écoutent les lunes sans bruit,

Ils entendent les vents qu’enfante le tonnerre.

Zébrures d’un ciel qui ne les retient,

L’ai courroucé danse avec les flammes éclairs.

Voici venu le temps des bourrasques, des tourmentes,

Voici venu le temps des rafales, des déluges,

La terre se fige effrayée,

La terre se fige plaintive.

Au soir levé, les soleils rougis de l’horizon,

Sur les branches brisées, à l’heure des ruptures

Dans l’air vacillant du lointain,

Sanglotent sous les pluies froides aux larmes de chagrin.

Voici venu le temps ouragans, des typhons,

Voici venu le temps des secousses, des lueurs,

La terre se fige submergée,

La terre se fige rétive.

Tout passe, rien ne dure

Ni l’éternel, ni l’éphémère,

Tout s’envole, rien ne reste

Ni le jamais, ni le futur.

Voici te temps des splendeurs, des retours,

Voici le temps des bonheurs, des amours,

La terre se fige émerveillée,

La terre se fige festive.

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Arnaud Mattei

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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Brahim Boumedien
Membre
23 août 2024 22 h 47 min

Une terre heureuse de la catastrophe qu’elle subit ? Est-elle si machiavélique ?