Les systèmes atrophient la logique et les sentiments
en les enterrant dans la fosse commune des règles d’asbeste,
les systèmes décomposent l’être en nombres pairs et impairs
en dévoilant leurs faiblesses,
les systèmes attaquent les organismes vivants
les transformant en épaves méconnaissables,
les systèmes paralysent la volonté, l’idéal, le rêve,
les immergeant dans un océan abandonné par les coraux,
les systèmes se sont enracinés dans les cerveaux et dans le centre de la terre enragée.
Ô, combien de douleur laissent derrière eux les systèmes corrompus,
combien de tempes brisées, combien de faits,
combien de misère projette le volcan sur les beaux jours
de la caldeira profanée,
mais nous ne réussissons plus qu’à nous accrocher les uns aux autres avec désespoir
et à maudire les systèmes politiques, les systèmes financiers,
les systèmes religieux, les systèmes militaires, les systèmes économiques,
dans notre seule épopée véritable.
La culpabilité des systèmes est en train d’être découverte
par des gens qui n’ont plus besoin de rien
à part germer en marge du monde
comme des tubercules accusateurs.
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