Misery loves company (La misère aime la compagnie)
J’ai reçu la visite de membres d’une famille importante et bien implantée, qui voulait imposer leurs diktats.Ils cherchaient un point de distribution. Un soir, après le départ des derniers clients, une limousine noire stoppa devant la caravane qui nous servait d’habitation. Je connaissais bien mes interlocuteurs, ils employaient des méthodes de bandits de l’Europe de l’Est, en s’en prenant à la femme et aux enfants de celui qui refusait d’obéir. Je me retrouvé seul face à quatre hommes, l’issue de la bagarre ne faisait pas de doutes. Je suis un bagarreur, mon corps actuel porte les traces de mes vies passées. Leur demande était nette et directe.. .se soumettre ou se démettre…. Avec moi, ils sont allés se faire mettre. Un silence lourd et pesant fit place à leur demande. A voir leurs gueules, je devinais dores et déjà le sort qui m’était réservé. Il ne me restait que quelques secondes pour me « mettre à genou ». Il y a des silences qui en disent longs… surtout lorsqu’ils sont troublés par le bruit symptomatique d’une culasse d’arme automatique. CATINOU se tenait derrière le groupe d’individus, tenant une arme calée à la ceinture. Son attitude ne laissait aucun doute sur ses intentions . Brisant le silence, elle sidéra tout le monde en prononçant ces paroles : « je vous prie de vous asseoir, l’apéritif est prêt …. » et c’est ce qui se passa devant mes yeux ébahis. Elle leur demanda de vider cul-sec un verre de gnôle, puis le renverser cul par dessus tête, signifiant ainsi que la discussion était terminée. Des années plus tard, le hasard nous a mis en contact avec un des petits fils d’un des malfrats ayant participé à cet apéritif cordial. , A la question « qu’aurais-tu fait la Rouge ? » la dame de mes pensées, qui, à cette époque, portait ce surnom de « La Rouge » ne s’est pas embarrassée d’ explications hasardeuses… « je n’avais pas d’autre choix que de maraver (tuer) un enculé de ces morts… » et fixant les jeunes hommes qui participaient à cet échange cordial, « si c’était à refaire… je n’hésiterais pas une seconde ». Dans les semaines qui suivirent, un malaise palpable s’est installé. Les chiens n’arrêtaient pas de grogner au cours des nuits, mes tournées dans les campagnes se firent plus rares, craignant de laisser ma femme et les enfants seuls sur le site. Les signes d’alerte m’étaient délivrés par d’autres Voyageurs qui me renseignaient sur ce qui se tramait dans ce monde parallèle. Le Loup que j’étais, naviguait « le nez au vent », ma vie était devenue pénible, mais j’avais appris que sur la place du marché, il fallait se comporter comme un Loup face à des chacals. Bon, la fin arrive… Rassurez-vous, j’ai joué un bon tour à ces tocards…. Après, je vous laisse tranquille… Paroles de Fils du Vent ! . ©Philippe X – 10/03/2020 . |
Aussi passionnant que la première partie…
J’attends la suite avec impatience
Merci Philippe pour ce récit incroyable
Amitiés
Chantal
Un apéro à la rus(s)e…fûté et affûté
Tu aimes à ménager ton suspense, fils du vent et d’âges qui restaient farouches. On ne peut que te demander la suite, stp. Amicalement…
Bonjour Loup, votre histoire est passionnante ! D’autres viendront, je l’espère ! Merci.