Enveloppé par l’obscurité d’une nuit sans Lune, où seules quelques étoiles scintillent au firmament lorsque les nuages daignent s’écarter pour apporter aux humains de cette Terre un peu de leur éclat, mes mains caressent le sable fin de cette plage. Échoué tel un fragment d’épave apporté par le ressac des vagues, triste et abandonné, mes doigts rencontrent au hasard de leur voyage petits cailloux et coquillages ; parfois un galet ou un morceau de bois.
C’est surtout le sable me coulant entre les doigts qui me procure une sensation de jouissance.
Le grain de ta peau était fin. Ton corps avait la chaleur qu’a gardé le sable après une journée passée sous un Soleil torride.
Mes mains dessinent, tracent des sillons que mon cerveau noyé dans les brumes de ton absence n’arrive pas à en définir le dessin.
Je t’ai attendue toute la nuit, pourquoi n’es-tu pas venue…
Les premières lueurs de l’aube me laissent découvrir le tracé, involontaire ou non, d’un cœur avec en son milieu tes initiales… Pas les miennes.
Mon cœur lui a froid.
Une vague chassant l’autre, il reste un peu d’espoir… L’automne rend nostalgique.
sur la plage, abandonné, un homme bien nostalgique
Sur la plage abandonnée
Coquillages et crustacés…