la petite marche – Anne Marie

 

Mars ou avril, toujours mai

Lorsque la nature nue

Débourre et s’offre son jus

De sève vibrante et gaie,

 

Ce doux moment, entre-deux,

Où je tombe la veste

Et où je ferme les yeux

Aux premiers soleils de l’Est.

 

Alors j’ouvre ma porte

Respirant cet air heureux

Et les oiseaux me portent

Dans un printemps mélodieux

 

Cette marche où je m’assois

Frontière de deux saisons

C’est le pas de ma maison

C’est un trône pour les rois 

 

On y lit et on y boit

On y fait ses premiers pas

Les desserts y sont glacés

Et les tartines beurrées

 

Les fourmis sont en place

La matricaire aussi

La vie remplie l’espace

Et mon perron rajeunit

 

Il est gris et fissuré

Parfois même un peu crotté

Mais il n’est que promesses

Quant on y pose nos fesses.

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2 Commentaires
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Invité
12 mai 2020 10 h 57 min

Joli texte plein de sensibilité et d’ouverture sur votre monde…