À propos des Sentiers de la gloire de Kubrick (1957) et de Pour l’exemple de Losey (1964)
Beaucoup de spectateurs qui verront ou reverront ”Les Sentiers de la gloire” de Kubrick et “Pour l’exemple” de Losey, des images du temps où de pauvres bougres de soldats – qui, dupés pendant des années, ont piétiné dans la fange, les excréments, les corps en décomposition, ont subi la faim, le froid, le chaud, les rats, les poux, les canons, les gaz toxiques, obéi à des ordres souvent stupides – sont fusillés pour l’exemple, comprendront que les illusions du XIXe siècle ont fait faillite : l’idée d’un Dieu ordonnateur ainsi que la raison mis en échec, le progrès et la science qui ont, dans leur ambivalence, inventé d’effroyables machines à tuer, à anéantir, l’Histoire qui ne va pas vers un monde meilleur mais qui est tragique comme la vie, même s’il y a de bonnes périodes. Ils comprendront qu’alors les « lumières se sont éteintes » (Paul Valéry) et qu’a commencé avec cette guerre totale (10 millions de morts et 20 millions de blessés) le déclin de l’Occident, la fin d’un monde organisé (cosmos) et le retour du chaos. En lisant Spengler, Toynbee, Huntington, ils sauront qu’il n’y pas une Civilisation, dont la civilisation occidentale serait le modèle, mais des civilisations qui naissent et meurent comme absolument tout ce qui existe.
Ha ! la guerre, cette guerre, hélas il y a beaucoup de morts, mais jusqu’à où ira cette guerre ! ou va-t-elle s’arrêter ?
Une belle fin de journée et une excellent journée cher ami Guy 💋🌹
Isa💖
Comment une guerre pourrait-elle être qualifiée de grande?
Un longue boucherie dirais-je !