J’ai été une muse tourmentée
Aux vers sombres et torturés
Dans l’ombre de salon littéraire
Où l’art était célébré
Où on a brisé ma plume
Condamnée mes mots rebelles.
Aux diktats d’une époque corsetée
J’ai brandi ma plume comme une épée.
Je me souviens de mes nuits avec Rimbaud.
Puis d’autres avec Baudelaire.
Certains soirs avec Rimbaud
Nous devenions des poètes en extases.
Ses yeux brillaient et sa plume s’enflammait
Il était devenu mon âme fatale
Mon arme létal.
Le bateau ivre nous emportait
Vers un amour fougueux qui défiait les tabous.
Des caresses interdites, des mots crus incendiaires
Qui aurait fait pâlir le diable.
Dans une saison d’enfer
Entre des idées marginales et anti-bourgeoise
Ce poète maudit à fait de moi
Une flamme brulante, un feu divin.
De lui, sont née mes vers sulfureux.
La rébellion s’est nichée dans mes émotions
Où l’audace était ma seule alliée.
J’ai caché mes mots aux yeux de tous.
Plus tard, dans mon corps
Les fleurs du mal se sont épanouies
Dans un paradis artificiel.
J’ai dormis avec Baudelaire
Dans une alcôve abandonnée.
Nos mots interdits se mêleraient
Dans une danse sensuelle
Éveillant les passions
Dans un tourbillon Charnel.
Le spleen entre deux caresses
Le crépuscule entre deux soupirs
La jouissance en signe de victoire.
J’aurais été maudite mais libre dans mon art.
Aujourd’hui je reste une énigme
Une étoile filante dans la nuit
Peignant avec mes mots les tourments
Et les manquent de mon cœur
J’ose crier ma différence dans
Des rêves incandescents
Dans des vers incendiaires.
Je trace ma résilience
Une épine dans le pied de l’ordre établi.
Vous ne me connaissez pas encore
Ni moi, ni mes mots.
Je revendique et je signe
Je serai et resterai dans le panthéon
des rebelles pour l’éternité
Merci pour ce sublime partage poétique qui ranime Baudelaire et Rimbaud, les rendant encore plus beaux !
Belle plume 🙂