Ils sont si peu nombreux !
Ils sont si peu
Et si peu d’écho pour eux
Quand le bruit d’une imbécile compétition, d’une sotte euphorie envahit
L’espace et le temps, tout le temps !
Penser avant tout
Puis s’arrêter au bord du trou
A l’heure où le précipice est protéiforme
Où l’insouciance d’une science devenue folle, l’a éloignée de toute conscience !
Où sa capacité à fabriquer l’insensé
L’a rendue inapte à renoncer à toute extravagance et autres délires encore à venir
En un mot, est devenue capable de toute trace de sagesse, outrepasser
Visant davantage des notoriétés à alimenter les meilleurs bêtisiers
Ils sont si peu nombreux
A affronter la vague
Ces bienheureux de la connaissance
Par la doxa jugés tellement sulfureux, à forcément faire briller par leur absence
A peine sont-ils reconnus par quelques égarés hurluberlus
Qu’à jamais ils sont étiquetés farfelus
Pourtant spécimens trop rares d’une humanité
Devenue indigne d’être sauvée !
En quasi catimini, ils ne seront que très rarement, presque par inadvertance, invités
Eux-mêmes, s’affichant limite-intravertis
Trop conscients de n’avoir leur place ici
Dans ce monde tellement déviant, à ne plus jamais le souhaiter être dans le cosmos, retrouvé
Ainsi merci à toi d’avoir suivi cette brève histoire d’un grand et beau cerveau
Ayant oublié de devenir sot
Si rarement et trop brièvement aperçu sur quelque imprévisible plateau
S’excusant presque d’avoir été incapable de coiffer un bien long temps, le bonnet d’idiot !