Ami(e), vous qui me lisez peu ou prou,
Perdu(e) dans le dédale de mes pensées,
Ne prenez pas pour argent comptant
Mes mots, ils sont monnaie courante ;
Cette richesse n’a pas de prix,
Je dépense un peu d’énergie
Et gagne la joie d’écrire ;
Mes mots vont et viennent,
Telles des fulgurances,
Eclairs de fantaisie
Sur la page blanche ;
Dans mots d’esprit
J’entends « rit » !
Mots à rallonge,
Nobles mots !
Mots raccourcis
Sans généalogie !
C’est la balade enivrante du poète,
Qui rit en chemin ou se maudit !
Beauté, musicalité, sens,
Chapelet de mots égrenés
A ciel ouvert, tendance étoilé,
Au gré de ma poésie intérieure,
Car les mots se saisissent au vol,
Se donnent la main
Ou font cavalier seul,
Je me charge des présentations ;
Le poète n’en fait qu’à sa tête,
Emporté dans un tourbillon de lettres,
Les mots sont dans ses petits papiers,
En vers, en prose ou les deux
Mais pieds et poings liés ;
Douce sentence que l’inspiration !
Travaux forcés à perpétuité,
Me tuer à la tâche s’il le fallait !
L’écriture libère
Echappée belle !
L’écriture attache,
Prison dorée !
L’inspiration en cavale,
Dans un coin de ciel bleu
Coule des jours heureux ;
Ami(e), vous qui me lisez peu ou prou,
Perdu(e) dans le flot de mes pensées,
Laissez-vous porter par le courant,
Pour moi ce sera un honneur,
Cela ira droit au coeur
De ma muse qui tant abuse
Et s’amuse follement
Sur ses lignes d’horizon,
Rien de plus !
© Laurence de Koninck
Le pouvoir d’écrire est redoutable, c’est bien pour cela qu’il nous est laisse libre de nous en servir..en effet comme tout pouvoir il y a un contre pouvoir….de se retourner contre son auteur. Nous avons bien la déraison de vivre dangereusement !
Merci Philippe de vous être intéressé à mon poème.