Au lendemain d’une guerre où les aigles tombèrent,
Par l’incertitude des parlementarismes fragilisés,
Les couleurs sombres des pouvoirs s’emparèrent,
Du cœur des foules par le culte du fort hypnotisées !
Si du communisme devait naître un monde meilleur,
Le stalinisme sacralisé en fut l’immonde fossoyeur.
De purges en déportations massives d’opposants,
Il régna. Petit père sacralisé aux mains rouge de sang,
Vainqueur de l’ogre germanique, et maître de fer,
D’un bloc de peuples soumis au joug de la misère,
Noire comme les chemises sur Rome déferlantes.
Rejetant toute liberté et rêvant de reconstruire,
L’empire antique, le fascisme mis la botte du sourire
Et de l’art de vivre sous sa domination oppressante.
Tel un virus contaminant, il maria sa sombre laideur,
Au zélote de l’aryen supérieur, ce gammé dictateur
Guide suprême, führer aux destructrices pulsions,
Qui conduiront les races aux camps d’extermination,
Shoah des peuples, ultime absolu des totalitaristes ,
Nauséabonde nostalgie portée par les négationnistes !
Qu’avons-nous donc retenu des leçons de l’histoire,
De ces temps de misère, de ces nuits de brouillard ,
Réminiscences des passés crus trop vite trépassés ?
Combattre douleurs et horreurs reste cause sacrée,
A l’heure où le mal rampant semble la seule issue,
De tous les laissés pour compte. Désespoir qui tue,
Le bien et le bon, tendres et doux colosses fragiles
De nos si chères démocraties aux pieds d’argile !
Les extrémismes en sont l’ennemi multicolore,
Ils portent en leur sein, à la fois le mal et la mort !
Élites, à ces colères des peuples qui grondent
Songez ! Élu, prends garde au Samaël séducteur
Prince ailé du malheur et, du monde destructeur !
Quis ut Deus, délivre-nous de cette bête immonde,
Dans les urnes démocratiques peu à peu légitimée ,
Par tous ces désespérés dont vous vous êtes coupés.
L’apocalyptique Léviathan se repait à l’aveuglement,
Technocratique, sourd à ces appels à l’Armageddon,
De ces illégitimes légitimités, aux légalistes accents
Qui lentement, pas à pas, notre monde, domineront.
Verra-t-on un jour un Saint-Michel, un bon berger
Tel un sage pasteur du bonheur, du partage se lever
Dans la bataille finale du chaos contre l’harmonie ?
Assemblée des hommes, veille à ne pas faire reculer
L’humanité. Le demain est source infini de l’indéfini,
L’à venir de notre avenir porte en germe les beautés
De leurs cendres ressuscitées. De l’au-delà à l’ici-bas,
Le serpent serpentant dans sa mortifère vertu, fuira ,
La lumineuse lumière raison terrassant la déraison
De doctrines porteuses de dictatoriales tentations !
Un texte salutaire qui rejoint les préoccupations de beaucoup… ceux qui ont gardé les yeux ouverts, soient-ils devenus borgnes à déciller les aveugles ! Merci & bravo pour ce partage, Arnaud.
Pas facile d’ecrire sur ce sujet. Vos mots sont justes.. . ”juste” sans jeu de maux.
Avons nous retenus quelque chose de notre histoire, de ses maux, de ses dictateurs..
Merci pour cet écrit si joliment écrit.
joli travail d’écrire Arnaud