Errance
Des vapeurs sous mes pieds nus
Portent ton visage diaphane et riant
Au balcon fleuri de mes rêves d’enfant
Et mon cœur, balancier comptant les heures
Au calendrier dépossédé de son sens
Arrête sa course au milieu du Temps
Le voyageur qui marche dans ma tête
S’assoit, calme, sur la borne blanche
Des souvenirs d’autrefois, souvenirs engloutis
Sous la cendre d’un sourire oublié
D’un ennui devenu regret
Sur ta poitrine, des coquelicots
Versent leurs larmes de sang
Et ces pavots, poisons délicieux
De ton sexe béant sur mon désir
Est une invite au voyage illusoire
Comme un Marin luttant contre le vent
J’embarque sans voilure sur ton ventre
Pleins de vagues et de tourments.
Dimi de Delphes
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