Tu es partie très loin de moi
Et dans mes rêves je t’aperçois
De nuit, à la fenêtre d’un train,
Me lançant des « adieux » de ta main.
Pour moi tu restes toujours présente :
Tu deviens comme un fantôme qui me hante.
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J’imagine encore pouvoir t’étreindre :
Là-bas je deviens autre pour pouvoir t’atteindre.
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Je me change en la douce brise qui caresse
Et agite sur ton cou tes longues tresses.
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Je deviens ton miroir. Devant moi tu te fardes :
Je renvoie ton image en brave léoparde.
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Me voici giboulée printanière
Qui trempe ta robe et te rafraîchit toute entière.
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Je suis le papillon qui se pose sur ton épaule…
Et tu sens mes baisers lointains qui te frôlent !
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Entends le chant du merle de la cerisaie :
Il te rappelle en ton cœur nos amours passées !
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Vers minuit écoute le loup hurler à la lune :
C’est ma plainte qui monte vers toi, ma brune.
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Parfois je suis un peu comme ton ombre
Et nous ne faisons qu’un aux lieux plus sombres !
©Raymond Delattre (Le 4/7/2018)