Dure fin de nuit
Réveillé par une cacophonie incessante de piafs affamés
J’entame tant bien que mal, une tentative d’abandonner les plumes
Me dérobant sournoisement par la température extérieure appréciée,
Et me replonge, résigné, à savourer le temps qui doucement se consume.
La tête emmitouflée dans ma couette duvetée
J’observe nonchalamment une fine condensation glisser sur mon vitrage,
Et laissant une empreinte tel un gastéropode écumant son trajet,
Une larme d’amertume vient humidifier mon visage.
La journée ne fait que commencer et déjà
L’envie de me rendormir pour ainsi dire ne me quitte plus
Au point de laisser court à mon imagination au plus bas
Des images me hantent, celles à venir et d’autres révolues
De quoi sera fait demain ? Que pourrais-je encore maitriser ?
Moult questions en mon esprit se bousculent et cèdent peu de place au futur proche
Je me rattache alors à l’incertitude de nos vies, sortant ma tête hors du pucier
Et me projette sur nos instants complices, et tout ce qui nous rapproche
J’arrive enfin à me sortir de mon plumard devenu presque indésirable
Dont les guenilles encore tiédies de la nuit
Témoignent, froissées, d’une lutte de pénibilité difficilement contrôlable
Corps perdu défiant les gestes devenus interdits
Ainsi tel est mon quotidien nocturne
Aux allures de joute inégale que du repos du guerrier
Qui force mes efforts à mal et me rend taciturne
Je reste néanmoins au fond de moi celui que j’étais….
Laurent la vie est dure pour tous les gens handicapés mais vous avez fière allure dans votre façon de lutter bravo et bon courage à vous! douce journée Colette
Dures sont les nuits c’est certain pour les Parkinsoniens, contractures et raideurs, entre autres, sont leur quotidien .
Un combat sans merci doit repartir chaque matin
Bon courage à vous
Merci pour vos partages poétiques Laurent que nous apprécions beaucoup.
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Merci d’y penser.
Bien à vous,
Alain