Au fond de ma besace se cachent quelques sanglots
Tapis sous le matelas bien épais de l’oubli
Afin d’en étouffer les insolents grelots
Carillon qui égraine les heures de ma vie
J’ai pris pour tout bagage les rires de l’enfance
De celle qui fut mienne avant qu’elle ne me fuit
J’en ai tissé la toile des fils de l’innocence
Pour m’en faire la robe que je porte aujourd’hui
Ce soir je prends la route qui me mène au grand fleuve
Ou je déverserai mes larmes et mes cris
Petits grelots mesquins qui enferment mon cœur
Et l’empêchent de dire l’amour qui le nourrit
Et la besace vide, l’amour au bord des lèvres
Je rentrerai chez moi parmi mes bien-aimés
Et je pourrai enfin, guérie de toute fièvre
Leur dire qu’ils sont le souffle de mon être affamé
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Bonsoir Véro, Rien de tel que le réconfort auprès de ses proches, pour toute consolation. Des illusions qui nous font tirer des larmes.
On souhaiterait garder toujours son innocence pour ne pas découvrir la dure vérité. Qui n’est que souffrance. Vrai et touchant. Joli texte. Merci !
Désolée
pour le commentaire
en double…
Je patine avec les fonctionnalités
:p
La répétition
de certains mots
installe
une rythmique douce
très beau texte
La répétition
de certains mots
installe
une rythmique douce
très beau texte
Les sanglots, les larmes qui creusent et laissent ces fameuses traces qui s’effacent……au fond c’est bien cette légèreté, ce retour vers le quotidien délesté de l’idéal, de l’illusion qui est précieux . L’équilibre, le juste lieu comme ancrage et parfois se laisser couler au long du fleuve pour apparaître un peu plus bas transformée
et surtout saine et sauve…..
Merci, Véro, pour ce très beau partage où le rythme marque bien la marche : chargée à l’aller, tu retournes légère après avoir vidé ta besace ! J’ai beaucoup aimé. Merci encore !
Cordialement.
Brahim