Mes demeures étaient stables
mes vallons assis dans l’immobilité
le cœur rassasié de multiples voluptés
Mes côtes avaient vaincu ses orages
les oiseaux de mes havres jubilaient
tout était chant rire et plaisir
Je savourai seul le sel de la vie
mon présent et mon avenir perlés d’or
en réserve j’avais des siècles de trésors
Hélas ! tout coule ! aucune verdeur n’est ferme
aujourd’hui mon vallon est dans un vil pétrin
et mes côtes en larmes rampent à genoux
Mes immenses prés crient aux mains des crises
à chaque saison l’été brûle ma peau et mes joues
éclairs et délits bouleversent mes vallées
Ngaoundéré 08 juillet 2015