Délirium
Dans la forêt de mon cœur si désert
Vit un arbre dont la sève est bizarre
Un mariage de bile et de blizzard
Hallucinant ton spectre si disert
Dans le vide de mes yeux livides
S’émoussent de vains mirages blafards
Amalgame déteint de nénuphars
Éblouissant ton regard impavide
Dans les pores de ma peau d’albâtre
S’immisce subrepticement un vin
Philtre magique divin en venin
Boostant ton fol désir à combattre
Dans tes yeux, abîme aux couleurs de jais,
Se noient mes rêves alourdis de peine.
Rescapé, l’Espoir sur un brin d’ébène,
Se débat, bravant ce confus rejet.
Dans tes cheveux ondoyant en airain
Cinglent mes fous élans en étincelles
Me dérobant toute mon escarcelle
M’astreignant au délire manichéen
Dans l’océan houleux de ton visage
Chavirent mes épanchements hagards
Et mes soupirs deviennent ringards
J’y perds et le nord et tous les rivages
©14/01/2017 Poète Abdellatif BHIRI. Maroc.
Joli décasyllabe
ce dernier vers “J’y perds et le nord et tous les rivages”
est redoutable
Merci
Oliver