Je t’offre mes plus beaux vers plutôt que me souler à gueuler dans les bars et m’en faire chasser.
À m’écrouler dans le caniveau parce que le trottoir est trop haut.
Puis dégueuler mon mauvais vin, ou mes bien trop de bières sur les bagnoles garées, que je voudrais chasser à grands coups de pied.
Je te dédie cette soirée; si elle est bien alcoolisée, c’est pour pouvoir t’écrire que je t’aime encore et toujours. Tant pis si ce matin après une énième nuit blanche d’un rancard où tu n’es pas venue, je t’ai reconnue au bras de l’autre con. Tu sortais de ce vieil hôtel de passes, vêtue, ou plutôt dévêtue comme une putain de bordel.
A chaque mot je bois un verre, chaque mot a un goût amer, celui de l’ivresse du mensonge, la vérité est bien cruelle.
Si mes écrits te laissent froide, tout au creux de mes insomnies brûlera en moi la douleur de t’aimer. Si c’est tout ce qu’il me reste, c’est tout de même un peu de toi encore.
Au bar je serai la risée
D’une soirée alcoolisée
Pour avoir gueulé ton prénom
Entre deux bières de renom
…
A ta santé Alain en espérant que ton personnage ira mieux bientôt.