De saison en saison
Perché sur le roc, il expose sa carapace
Verte aux premiers rayons d’un soleil éphémère ;
Des bouffées de chaleur, le lézard se délasse :
L’hiver essore le ciel de ses gouttes grossières.
Lorsque la frondaison submerge champs et rivières,
La verdure du printemps subjugue berges et espaces ;
Les reptiles abandonnant leurs refuges austères,
Flirtent avec les pétales et les épines des rosaces.
Quand la cigale diffuse ses notes singulières,
Enchainant d’âcres mélodies sans qu’elle se lasse,
C’est l’été et sa fournaise inhospitalière.
Dès que l’automne dénude les arbres de la place,
L’écolier investit le banc de la lumière,
Et, sous la rasette, le premier sillon se trace.
Abdelkrim KHEMMAL
Dimanche 14 août 2016