Corps Accords – Laurent Creux-Vedeau

 

Corps Accords

 

Nous étions des enfants de  l’innocence légitime

Succombant aux doux baisers d’une naïve liaison

Sans imaginer que de nos vies, une chance infime

Ferait renaitre d’une complicité, une incontournable passion

 

Il m’a fallu peu de temps pour comprendre le mal,

Depuis ce décan de l’été, bouleversant ma conscience,

De nos retrouvailles imprévues, et  me laissant sans égal

Je plaidais coupable, de toute cette longue absence

 

Puis d’une forte Amitié, souvent les sentiments s’emmêlent

Délicieusement planant, au-dessus le non doute

Suspendant le temps de deux êtres charnels

D’un amour échec, une peur qui hante et  envoute

 

Alors sombrant dans l’ivresse de ton  corps attendu

Je me délecte des flagrances de ta peau veloutée

Et parcourir inlassablement les lignes de ton visage ému

Butinant avec insistance l’origine de tes sens désorientés

 

Mes doigts, en chevelure méchée au contact soyeux

S’aventurent hésitant dans ta crinière angélique

Frôlant la douce nuque de  ton être langoureux

Regard  fuyant, aux nuances océan poétique

 

Tiédi sous le feu de ma curiosité  fébrile

Le corps se rapproche un instant, puis me fuit

Bien décidé à refuser le temps qui défile

Pour en savourer d’avantage  le subtil sursis

 

Mais l”’essence” interdit, de nos âmes, la retenue

Insistant sur nos bras de nos courbes enlacées

Tendres bouche à bouche d’une lutte à mains nues

Se confiant, en accord, nos émotions avouées

 

De curiosité, sillonnant tes cambrures, je fus victime

Du désir attendu de l’autre désarmé

La raison n’a plus de place en cet ouvrage intime

Que  nos corps subissant leur délicate complicité

 

Pas un silence, ni soupir en bémol, ne purent

Eviter  la douce complainte, d’une involontaire fausse note

Quand le langage de l’intime damoiselle murmure

L’état de non-retour, que ton être  sanglote

 

Nos regards se figent au tempo, et d’une valse, deviennent

Les témoins sûrs, de l’inéluctable abordage

Corps soumis à l’abandon du désir suprême

Fini d’en démordre, nos jolis démons  devenus sages

 

Sortir de l’acte indemne, l’Evidence en est l’attente

D’une délicate révérence en étreintes cadenassées

Suspendue aux souvenirs, d’une mise à nue aimante

Nous apprécions l’instant de nous être si tendrement désirés

 

 

LAURENT CREUX-VEDEAU 

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