Corona viré
Venu de Chine, l’usine où nous déversons nos détritus immondes, un virus sème l’effroi dans nos chaumières. Corona virus, couronnement d’une mondialisation devenue incontrôlable orchestrée par les gourous du profit.
La peste soit du coronavirus armada de bactéries invisibles. Patatras !
Pour s’en sortir, il faut nous enfermer. Plus de bises, pas de bonjour pour éviter les postillons.
On arrête de respirer, principe de précaution.
Ne pas risquer que le vil virus nous fasse prendre le terminus avec un goutte à goutte qui nous pend au nez.
Confinement d’ accord mais ni confis, ni déconfits, ni confus. Ne nous enterrons pas vivants.
Envers et contre toux, humons les jacinthes drues, grisons-nous d’un trille de mésange.
Dessinons, peignons, écrivons, lisons, bricolons, cuisinons, amusons-nous et flânons.
Roupillons tout notre saoul pour entendre battre le cœur du temps, se sentir vivant, intensément.
Et pour les embrassades, nous nous rattraperons bientôt amis, nous claquerons la bise au temps des cerises.